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IA générative et Spatial computing : quels impacts pour ces dernières évolutions technologiques ?

Dans ce nouvel épisode, notre invité spécial Alexandre Embry, VP et directeur du Métaverse-Lab chez Capgemini, explore comment l'IA générative et le Spatial computing redéfinissent l'expérience utilisateur, améliorent l'efficacité opérationnelle et réduisent l’impact environnemental des opérations industrielles.

Episode 10 avec Alexandre Embry - VP et directeur du Métaverse-Lab chez Capgemini

IA générative et Spatial computing : quels impacts pour ces dernières évolutions technologiques ?


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Transcription du podcast

Introduction

Bienvenue dans Où va l'industrie, le podcast qui interroge le futur de l'industrie pour agir au présent. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode de Nouvelle industrie, le podcast qui interroge le futur pour agir au présent par PTC. Je suis Guillaume Taccoen, tout à coup en charge des solutions de réalité augmentée chez PTC et j'ai le plaisir d'accueillir aujourd'hui Alexandre Embry de chez Capgemini pour parler de réalité augmentée et d'intelligence artificielle.

Présentation de l’invité

Bonjour, Alexandre est ce que tu peux nous parler, parler de toi donc ? Alexandre Embry, directeur technique et innovation chez Capgemini, en charge des technologies immersives et également à la tête du Metaverse-Lab, qui est notre unité qui travaille autour des sujets Web3 Immersif. Bonjour et bienvenue et un grand merci d'être avec nous aujourd'hui.

Dernières évolutions technologiques

Alexandre on voit que l'actualité est toujours chargée sur les technologies des réalité augmentée et d'intelligence artificielle qui sont pour toi les principales nouvelles qui vont avoir de l'impact dans les mois à venir.

On a vu en fait émerger surtout dans les dernières semaines et qui me semble impactant dans les mois et les années à venir pour le domaine. C'est deux choses. D'abord, l'émergence de l'intelligence artificielle et notamment Generative AI dans sa déclinaison générative qui va avoir des impacts assez importants à la fois pour le grand public, mais aussi pour le secteur industriel.

Et puis la deuxième chose qui est beaucoup plus récente. On a vu l'annonce récente du casque de réalité mixte d’Apple qui se situe entre la réalité virtuelle et la réalité augmentée, qui amène énormément de descriptions, de technologies et de potentiels usages autour de ce qu'on appelle le spatial computing et qui l'a aussi, bien sûr, va avoir des conséquences des impacts sur le domaine.

Tout à fait, tout à fait.

 

Impact sur les consommateurs

Comment tu vois les impacts sur tout un chacun en tant que consommateur ? Est-ce que ça va arriver chez toi et moi, en tant que consommateur, comment ça va impacter nos vies de tous les jours ?

En fait, ce qu'il faut, ce qu'il faut voir, c'est faut peut-être peut être faire un point de là où on en est finalement dans le métaverse.

Pour l'aspect grand public, consommateur, citoyen. Et concrètement, comment c’est en train de progresser ? Alors c'est une nouvelle itération d'Internet, donc, qui prend du temps, évidemment. Donc il y a encore bien sûr du travail pour arriver à avoir un passage dit mainstream de ces usages-là. Néanmoins, on commence vraiment à travailler sur la logique de spatialisation et de rendre les sites web beaucoup plus humanisés en termes d'interactions en 3D accessibles depuis un simple navigateur.

Et là aussi, c'est important de le préciser, même s'il y a cette logique d’immersivité derrière qu'on va rechercher qui va, qui va permettre d'être beaucoup plus réaliste dans la manière de percevoir les choses, mais peut aussi être déclinée au travers d'un simple, une interface 2D, donc son propre ordinateur, son mobile au travers d'un simple navigateur. Et bien entendu, des usages plus poussés autour de la réalité virtuelle, du spatial computing, de la réalité mixte seront bien sûr des usages qui vont commencer à progresser dans les foyers.

Alors il y a encore là aussi quelques barrières à l'entrée. L'acceptabilité peut être pour le casque de réalité virtuelle puisqu'on est complètement fermé. Ce à quoi répond Apple avec un casque où justement, on n'est pas complètement déconnecté de la sphère réelle et avec bien sûr encore quelques barrières, notamment au niveau du coût. Mais je pense que là, ce sont des choses qui vont progresser et qui vont à terme peut être devenir un des points d'accès principaux.

Mais il faut être raisonnable. Aujourd'hui, on en est encore là et donc on imagine le métaverse comme étant un point d'accès qui va être plutôt fait par des interfaces assez classiques. Et pour donner quelques exemples justement, ce en quoi ça peut amener une pertinence pour le consommateur, on va parler de consommateurs dans un premier temps, on parle beaucoup de social shopping par exemple.

Donc comment finalement, sur Internet, je peux faire des achats en ligne qui vont être faits avec mes amis, avec des gens que j'ai rencontrés, ce qui aujourd'hui n'était pas possible. Comment je vais pouvoir visualiser un produit très proche de sa réalité et non pas avec une photo de dimension mais en trois dimensions potentiellement immergée. Je le vois à l'échelle.

Je peux évidemment parler de ce qu’on appelle le virtual try on, tout le potentiellement l'essayer, voir s'il me correspond, voire s'il est adapté à mon style. Donc ça, ce sont des usages qui vont être extrêmement efficaces. Et puis après, on a aussi beaucoup parlé des technologies autour du Web3 et de la blockchain qu'on a adressée, peut-être plus un peu trop technologique. Et en fait, il est important de rappeler que ces technologies-là, elles ont une vocation essentielle, c'est de simplifier l'interaction d'utilisateur avec justement l'interface Web du futur et donc le métaverse de l'authentification jusqu'au processus d'achat.

Ce sont des technologies qui ont pour but de vraiment complètement simplifier l'expérience utilisateur et de la rendre beaucoup plus fluide, beaucoup plus pratique que ce qu'on a aujourd'hui avec les login et mot de passe, les applications qu'on utilise de nos banques pour payer les différents modes d'identification qui, à un moment donné, les cookies, et cetera j'en passe. Mais voilà, aujourd'hui on a un web qui commence à devenir extrêmement compliqué pour un processus d'achat simple.

Impact sur les citoyens et services publics

Et ces technologies-là, extrêmement sécurisées de base, vont aussi avoir pour vocation de simplifier tout ça et donc remettre l'humain au centre de la technologie pour lui apporter plus de simplicité et l'utilisabilité dans tous ses usages. On vient de parler du consommateur. Est-ce qu’est-ce que finalement cette facilité d'usage, ça ne pourrait pas aussi amener des cas d'usages pour nous, en tant que citoyens, pour les aspects de service public ou autre ?

Ce point important, parce qu'effectivement, on ne peut pas tout considérer comme consommateur, c'est un peu une extension pour le grand public de manière générale et donc les citoyens. On voit aussi émerger un certain nombre de cas d'usage, de scénarios qui sont qui me semblent extrêmement pertinents. On a parlé notamment des progrès de l'intelligence artificielle, mais dans les services publics par exemple, pour cet exemple précis, on commence à avoir des discussions extrêmement avancées sur la notion de guichet virtuel.

Comment on finalement à distance pour désengorger aussi ce qu'on a tous vécu avec des guichets présentiels physiques qui parfois sont un peu compliqués à adresser ? On pourrait très bien imaginer qu'à distance, on recrée cette qualité d'échange humanisée encore une fois, et c'est ça que permettra aussi le métaverse. Ce que ne permet pas aujourd'hui les sites en deux dimensions.

Clairement, mais comment on va pouvoir justement recréer cette logique d'interaction humaine alors humain, vers un humain comme on l'a aujourd'hui avec un guichet physique mais à distance, et avec cette expérience qui fait qu'on a l'impression d'être dans le guichet physique. Et puis après, avec les progrès de l'IA et en particulier de l'IA générative, on pourrait imaginer rendre cette interaction humaine entre un homme et une machine.

Et pourquoi pas recréer des agents virtuels qui vont être extrêmement efficaces, pertinents dans leurs réponses contextualisées. C'est la promesse de l'IA générative au service du public et à des fins de désengorgement, notamment des lieux où la présence physique aujourd'hui requis. Alors on a parlé de consommateurs, on a parlé de citoyens, mais pour utiliser un réseau de transport, pour utiliser des choses, des produits, il faut une filière industrielle qui, justement, opère ce réseau de transport, des industriels qui produisent ces choses.

Cas d’utilisation des dernières technologies

Donc, pour aller sur cette partie-là, industrielle des choses, est ce que tu vois des cas d'utilisation de ces dernières technologies qui ont été annoncés pour les industriels ? En fait, il y a et je pense que c'est là qu'on commence à entrevoir aussi potentiellement le vivier de valeur au sens business, au sens opérationnel, autour de ce qu'on appelle le métaverse industriel, industrial métaverse qui est en fait l'application de la définition même du métal grâce au concept de digital twin, Un jumeau numérique qui n'est pas nouveau pour l'industrie, qui est déjà implémenté par beaucoup d'industries dans différents secteurs, essentiellement concentrés sur le produit essentiellement.

Aujourd'hui, on en est là et du coup souvent adressé en silo. Le principe même d'appliquer la vision, c'est de rendre ce digital twin beaucoup plus coopératif, beaucoup plus collaboratif, beaucoup plus interactif, très réel et persistant et accessible finalement depuis n'importe où et potentiellement sur beaucoup de points d'entrée différents, que ce soient des cases horaires augmentée de virtuel, de mixtes et bien sûr aussi des interfaces plus classiques.

Et aujourd'hui, sur cette logique d’industrial métaverse. Il y a vraiment une fondation de départ qui nous nous semble assez clé chez Capgemini qui est de créer cette couche de communication entre différents digital twins qui aujourd'hui n'existent pas. Si on veut être capable finalement de faire des simulations extrêmement réalistes, qui est un des enjeux importants du metaverse industriel, c'est que pour prendre un exemple concret.

Et on a eu des exemples concrets qui ont été fait, notamment dans l'industrie automobile. BMW, notamment, a fait cet exercice là avant de créer une usine. On peut être capable de la simuler de manière extrêmement précise et réaliste en termes de rendu des interactions qu'on peut avoir au sein de cette usine. Donc l'usine même, mais aussi les différents équipements, les installations, les robots, les humains potentiellement qui vont y collaborer.

Comment on est capable finalement de simuler tout ça et d'optimiser l'ensemble des processus impliquant toute la supply chain derrière avant même de créer l'usine et de manière à s'assurer que quand on va commencer à construire l'usine ou la nouvelle chaîne d'assemblage ou de fabrication, finalement, on aura été capable d'avoir quelque chose de extrêmement optimisé qui va vraiment impacter l'efficacité opérationnelle derrière efficacité opérationnelle, mais aussi, bien sûr, et on y reviendra, la partie Sustainability qui est vraiment extrêmement prépondérante pour adresser ce point-là.

Donc je reviens à mon point de vue de la couche de base. Il y a cette logique de connexion des digital twins et aujourd'hui qui sont à différents niveaux le site, l'usine, les machines, les installations, les robots, les humains. On a ce concept en fait qu'on appelle l'Internet of digital twins. Donc on a initié chez Capgemini, qui visait justement à faire en sorte qu'on ait ces communications entre les différents digital twins qui vont permettre de lancer des modélisations des systèmes de modélisation extrêmement réalistes, proches et surtout de bout en bout pour avoir l'ensemble des scénarios que l'on peut jouer avant même finalement de créer ou de construire.

Efficacité opérationnelle

Je te rejoins tout à fait. Chez PTC, on voit la même demande des industriels, alors en interne on parle de transformation digitale dans la terme des industriels. Souvent, parler de décarbonation ou de d'économie circulaire. Tu as beaucoup parlé de la partie design de la partie conception produits usine. On le voit également sur la partie opération exploitation maintenance où on voit des industriels qui prennent des concepts de certains concepts qu'on pourrait appeler des concepts de metaverse et qui les appliquent dans leurs opérations de tous les jours parce qu'ils ont trouvé un intérêt tout à fait pertinent.

Si je parle de l'économie circulaire par exemple, c'est ça peut être les procédures de désassemblage ou de réparation d'un produit ou de traitement de fin de vie d'un produit pour le mettre, pour le pour le recycler, qui est mieux effectué grâce à des instructions réalité augmentée plutôt que par des documents papier. C'est le type d'exemple qu'on pourrait un qu'on pourrait donner, c'est vrai, et c'est un point qui est extrêmement valide.

L'intérêt le plus immédiat du metaverse industriel ? C'est vrai que c'est surtout travailler sur les phases amont, donc le design, l'engineering, la simulation, bien entendu la formation. Et ça, ce sont des usages qui sont déjà en cours d'implémentation, qui sont mis en pratique déjà et qui délivrent de la performance opérationnelle. Donc on est en train de les pousser évidemment d'un cran.

D'un point de vue, d'un point de vue, il y a l'enjeu vraiment purement opérationnel, donc vraiment en deuxième partie du cycle de vie manufacturier. Et finalement, est-ce que si on tire le trait, est ce que le metaverse industriel ne peut pas aussi aider à supporter les opérations, c'est à dire une fois le site créé implémenté ? Finalement, est ce qu'avoir ce réplique virtuelle du site et qui est en temps réel connecté au site et qui permet d'interagir avec le site, qu'est-ce que finalement on peut en faire d'un point de vue opérations et en fait l'un des usages potentiels qu'on pourrait imaginer alors, qui est évidemment plus à plus long terme que les cycles précédents.

Ce serait de se dire qu'une fois qu'on a créé ça et qu'on a cette logique de temps réel et qu'on est capable d'immerger des workers des fields ingénieurs dans un monde virtuel et qui est finalement complètement connecté en temps réel à un site existant, on peut voir tout ce qui s'y passe. On peut voir les collègues qui sont sur place.

Finalement, est ce qu’on ne pourrait pas imaginer a minima s'en servir pour monitorer à distance l'information, la traiter et bien sûr, supporter les équipes sur place ? Et puis après ? La visée ultime est ce que ce ne serait pas finalement de recréer le digital workplace qu'on connaît dans le milieu du service ? Aujourd'hui, on est capable de travailler depuis le quid à distance et de collaborer de cette manière-là dans toute efficacité.

Est-ce que finalement, on ne pourrait pas transposer ce modèle là aussi à l'industrie et se dire que finalement, une fois qu'on a fait ça, pourquoi pas potentiellement opérer à distance ? Intervenir à distance grâce à la robotique, grâce à IA, grâce à cette capacité à distance, avoir la sensation d'être sur place en voyant ses collègues sur place, en voyant d'autres personnes à distance être capable finalement de délivrer un certain nombre d'opérations.

Leur nom critique bien sûr, plutôt basique mais détourné et qui pourrait permettre de réduire aussi la présence physique. Le besoin de présence physique, par exemple, sur des sites industriels ?

Tout à fait. Nous avons commencé cette discussion en parlant de spatial computing et d'intelligence artificielle. Intelligence artificielle générative. Est-ce que tu auras des exemples de l'utilisation de ces deux technologies dans l'industrie ?

Cas concrets : IA et Space computing

Très précisément pour résoudre des problèmes que nos industriels peuvent avoir. Bien sûr, il y a quelques exemples que je pense assez immédiats. On va encore en découvrir d'autres. Je pense que la puissance de l'IA générative est encore loin d'avoir été complètement exploitée, mais de manière assez immédiate. Il y a un enjeu fort dans le domaine du design, de la conception.

Il est évident que l’IA générative qui est capable de s'appuyer sur une base de connaissances assez importante en termes de data, Quelle est capable de pré traiter et d'être capable justement de fournir des contenus extrêmement pertinents qui vont être guidés par des besoins exprimés de manière naturelle. Puisque c'est assez, ça qu'on entend de l'IA générative dans le domaine du design.

On peut imaginer qu'on va réduire les temps de cycle de conception. On va assister bien sûr les concepteurs dans leur tâche pour, pour, pour les rendre plus efficaces et pertinents. Parce qu'évidemment, l’IA générative va concevoir de bout en bout un produit. Par contre, sur certaines parties, compte tenu de l'historique contenu de ce qu'a fait cet industriel-là dans le passé et ce traitement de données peut justement avoir des sujets qui sont extrêmement pertinentes quant au design d'un nouveau produit à faire.

Donc c'est vraiment un gain de temps qui est assez important, qui va être fait. Donc ça, c'est un des premiers leviers qu'on peut avoir pour prendre ce principe de la generative AI, clairement dans le cadre de l'efficacité opérationnelle. C'est assez clair. Et pour ajouter un autre exemple dans cette capacité à multiplier les scénarios, il y a aussi un enjeu fort.

Si on parle de la simulation, si on part de la formation juste, si on imagine la capacité de l'IA générative à générer des scénarios aléatoires pratiquement exhaustifs à partir d'un volume de données historiques, on peut imaginer qu'on va faire des simulations à la volée qui vont être bien entendu complètement déterminantes pour optimiser les processus. Et après ? Dans le cadre de la formation, De la manière aussi, être capable de mieux former les personnels avec moins de temps de formation parce qu'on va être capable de les confronter à des scénarios là aussi générés dynamiquement et qui vont être extrêmement pertinents pour les rendre efficaces dans tout ça.

Impact environnemental

Ça, c'est vraiment un enjeu assez fort d'efficacité opérationnelle, de réduction des temps de cible, amélioration de la qualité, faire bon du premier coup, optimiser. Et bien entendu, une fois qu'on a dit ça d'un point de vue sustainability, là aussi on a en a des enjeux très forts à adresser en termes de simulation de scénarios pour réduire la consommation par exemple, de mobiliser par exemple de ressources physiques.

Donc ça aussi, c'est extrêmement fort. Si on fait des simulations virtuelles qui sont pertinentes et très, très proches de la réalité, on n'a plus besoin de les faire dans le monde réel, donc extrêmement impactant d'un point de vue empreinte carbone. Et puis bien entendu réduction des déplacements. Si on commence à dire qu'on peut faire beaucoup de ces activités là depuis n'importe où.

Là aussi il y a un enjeu aussi de réduction de l'empreinte carbone. Donc on voit bien quand même qu'il y a il y a des trains extrêmement importants pour le futur de l'industrie avec ces technologies-là. Et justement, on voit qu'il y a une tendance lourde. On pensait qu'on était en situation de crise avec une pénurie de matières premières, pénuries d'énergie, peut-être une pénurie de talents également, donc de main d'œuvre.

Des solutions pour restaurer notre industrie ?

On voit que ce n'était pas une crise. Finalement, c'est une nouvelle normale, une situation qui qui perdure et c'est notamment le cas en France pour remettre le débat sur le paysage industriel français. Comment ces technologies, puis leurs applications multiples pourraient nous aider, en tant que citoyens français, à rebooster le paysage industriel. Qui a qui a souffert dans les dernières années et dont on voit qu'il faut probablement redorer le blason ou redonner de la vigueur ?

Pour moi, c'est assez clair à l'échelle française et européenne bien entendu, essentiellement parce que je pense qu'on est quand même à l'aube d'une nouvelle révolution industrielle, cette étape de l'utilisation au sein de l'usine. On parle digital workplace du futur. Ce n'est pas anodin, c'est une vraie révolution. Et là, il faut prendre le train en marche. Il faut y aller maintenant parce qu’évidemment, elle va se bâtir sur sur du moyen long terme.

Mais il y a déjà des choses qu'on peut activer importantes pour moi. Je vois trois enjeux principaux qu'on adresse avec ça. Puis on a évoqué bien sûr la compétitivité au travers de l'efficacité opérationnelle. C'est l'enjeu immédiat qu'on peut-on attendre de ces technologies-là du premier coup améliorer la qualité, l'ensemble de ce qu'on peut imaginer aussi pour l'entreprise se reconfigurer très vite, les produits changeant de manière extrêmement rapidement, avec des aspects de customisation qui sont de plus en plus prépondérants, comme on finalement peut réadapter aussi très vite les chaînes de production par rapport à ces enjeux de performance industrielle.

Le deuxième enjeu qu'on a évoqué, c'est bien sûr l'enjeu de ce extrêmement prépondérant et qu'il faudra de toute façon que l'industrie adresse, d'une manière ou d'une autre à la fois dans les produits qu'ils vont concevoir, mais à la fois dans la manière de concevoir les produits. Donc là aussi, c'est vertueux. Et ces technologies-là y contribuent. Et puis, après le troisième enjeu que je vois aussi, qui me semble extrêmement important, c'est comment en digitalisant une industrie dite lourde qui peut être parfois à tendance à créer des problèmes d'attractivité pour les employés et en particulier pour une nouvelle génération.

Il est évident que si on utilise des technologies qui sont des technologies qui pour elles sont quotidiennement utilisées, beaucoup de finalement des technologies qui viennent du monde du jeu vidéo, qui viennent du monde des interactions digitales qui les connaissent, appliquées au monde industriel. Il y a évidemment cet enjeu d'aller chercher une base d'employés beaucoup plus large, de redorer le blason de l'industrie auprès de certaines populations cibles et donc, là aussi et effectivement, d'être capable d'aller d'avoir ce vivier d'employés avec une base beaucoup plus large que ce qu'on peut expérimenter aujourd'hui dans une industrie qui peut être, dans certains cas, n'intéresse plus les jeunes générations.

Résumé

Mais merci Alexandre, on a commencé cette discussion en parlant. On parle uniquement de technologie et de technologies qui sont commentées de manière large dans la presse ces jours-ci. Et on voit qu'elles peuvent apporter des cas d'usages, des viviers de productivité pour nos industriels qui peuvent redorer le blason de l'industrie et les rendre plus attractifs. C'est quand même hyper optimiste.

Les prochaines étapes pour les équipes Capgemini

Merci beaucoup pour cette discussion et cet échange. Quelles sont les prochaines étapes pour les équipes Capgemini ? Sur toutes ces toutes ces thématiques, on les intègre progressivement. Donc la dernière. Spatial Computing et sa déclinaison Apple, on en attend beaucoup. Le casque n'est pas encore disponible et nous laissent un peu le temps de commencer à préparer les différents scénarios, les différents cas d'usage.

Mais bien sûr, ça va amener, ça va amener une accélération forte avec des concepts. Et surtout, ce qu'on espère en fait surtout, c'est que ça va contribuer à l'adoption de ces technologies. Et on voit bien que de plus en plus on avance et en fait, on converge vers cette amélioration de l'expérience utilisateur et d'une adoption qui, à terme, va devenir une adoption de masse.

Donc, à chaque fois qu'on a, ces nouvelles technologies qui sortent ont franchi un palier et ça progresse et ça va dans le bon sens. Donc évidemment, on embrasse un peu ces différents technos traînent tels qu'ils arrivent et on les décline bien sûr pour nos clients dans mon ensemble, de nos secteurs prioritaires. Un gros merci Alexandre pour cet échange.

Remerciements

C'est là où va conclure cet épisode de notre podcast Où va l'industrie de PTC ? Merci à tous et à bientôt sur nos prochains épisodes. Merci beaucoup Guillaume pour l'invitation.

L'invité de l'épisode

Alexandre Embry, VP et directeur du Métaverse-Lab chez Capgemini

En tant que Chef des Technologies et de l'Innovation de Capgemini, membre du Conseil de la Technologie, de l'Innovation et des Ventures, Alexandre Embry supervise les initiatives stratégiques liées à la technologie et à l'innovation. Fondateur et Responsable du Metaverse-Lab de Capgemini, il guide les clients dans la définition et l'exécution de leurs stratégies de métaverse, tout en contribuant à la construction d'un avenir prometteur dans le domaine du metaverse et du web3. Il dirige également le domaine des Technologies Immersives, analysant les tendances émergentes et développant des stratégies de déploiement à l'échelle du groupe.

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Guillaume Taccoen, chargé des solutions de réalité augmentée chez PTC

Diplômé de l'INSA de Lyon en Génie Électrique en 2005, Guillaume commence sa carrière chez Schneider Electric, où il occupe plusieurs postes liés à la création de nouvelles offres produits et services. Puis directeur d'unité au sein une société de conseil dédiée à l'utilisation de la réalité augmentée pour booster la performance industrielle, Guillaume rejoint PTC en 2022. Il met à profit son expérience pour aider prospects et clients français, néerlandais ou suisses à répondre à leurs challenges business avec nos solutions de réalité augmentée.

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